vendredi 8 avril 2011

La définition de la torpeur que provoque l’agissement de l’apprenti-sorcier brandissant belliqueusement son totem-communication, défendant de fait son bastion hyper-industriel, est éclairée à la lecture de l’ancestrale lutte grecque entre ceux que l’on appelait les sophistes et d’autres orateurs que l’on appellera plus tard, philosophes. Les premiers, versés dans l’art de la guerre dialectique, vendant leur culture emballée dans un packaging stratégico-rhétorique aux plus offrants ; et les autres, initiés par la pratique socratique à dénoncer l’oeuvre sophiste de la manipulation consciente et la crétinisation rationnelle des jeunes athéniens pouvant se payer leurs services. Les émulsions langagières et leurs impacts sur les paradigmes de l’époque, propagés dans l’agora nous rappellent que, quelques 2500 ans plus tard, les comptes sont loin d’être réglés. « Socrate, tu m’as l’air d’un jeune chien fou, tu parles comme si tu étais en train d’haranguer le peuple entier. »

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